
Le manuscrit est un ouvrage vivant, soumis à des modifications selon l’évolution même de la pratique liturgique. Les transformations s’établissent par combinaisons de grattages, repentirs divers et/ou de rajouts.

grattage consiste à supprimer un élément du
manuscrit par raclement d’un objet tranchant sur le
parchemin. L’espace créé sert alors à corriger des erreurs ou
bien à remplacer du texte ou de la musique. 
repentir concerne une portion de texte -le
plus souvent un incipit- qui a été raturée et dont la « correction »
se trouve à proximité. 
rajout correspond à une mention postérieure à
la compilation originelle du manuscrit. Il peut s’agir
d’une messe entière, d’une pièce ou bien même
simplement d’un mot.Ces trois facteurs de modifications se déclinent sous de multiples formes et il serait malaisé de toutes les exposer. Par souci de clarté, nous nous attacherons donc davantage à montrer quelques exemples précis, spécifiques des changements d’usage dont ce livre témoigne et des types de corrections qui lui ont été apportées.
Autant de témoignages apportent la certitude que ce manuscrit a été soumis à une consultation soutenue au cours de son histoire. Ces modifications trahissent une attention continue de la part de ses détenteurs pour rattacher son contenu à une liturgie prémontrée en constante évolution.