Numéro dans la collection ELECNuméro dans la collection ELEC
Mai 68 et les intellectuels : questions à l'histoire oraleAgnès Callu
Corpus des témoignages 2003-2004. René Rémond (1918 - ) 

Membre de l'Académie française.

Études supérieures

Ancien élève de l'École normale supérieure

Agrégé d'histoire

Docteur ès lettres

Carrière

Agrégé répétiteur à l'École normale supérieure, 1946

Assistant d'histoire moderne et contemporaine à la faculté des lettres de Paris, 1949

Attaché de recherche au CNRS, 1953

Assistant à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand, 1955

Directeur d'études et de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques, 1956

Professeur à l'Institut d'études politiques de Paris

Maître de conférences puis professeur à la faculté des lettres de Paris (Nanterre), 1964-1965

Assesseur du doyen à la faculté des lettres de Paris (Nanterre), 1969-1970

Doyen de la faculté des lettres de Paris (Nanterre), 1970

Président de l'Université Paris X - Nanterre, 1971-1976

Membre du comité national de la recherche scientifique, 1967-1975 et 1980-1982

Membre du comité consultatif des universités, 1970-1977

Premier vice-président de la Conférence des présidents d'Universités, 1974-1975

Président du Centre catholique des intellectuels français, 1965-1975

Président de la Fédération des organismes de communication sociale, 1978-1982

Membre du conseil d'administration de l'ORTF, 1968-1972

Membre du conseil d'administration de Radio-France, 1975-1978

Membre du conseil d'administration d'Antenne 2, 1982-1989

Membre du Conseil de développement culturel, 1971-1973

Membre du Conseil supérieur de la magistrature, 1975-1979

Président d'honneur de la Société d'histoire moderne

Président de l'Institut d'histoire du temps présent, 1979-1990

Co-directeur de la Revue historique, 1973-1998

Membre du Conseil supérieur de la recherche et de la technologie, 1985-1987

Président de la commission formation enseignement du Xe Plan, 1998-1991

Président de la Fondation nationale des sciences politiques, depuis 1981

Président du Conseil supérieur des Archives, depuis 1988

Président de l'Observatoire national de l'enseignement agricole, 1996-2004

Membre associé de l'Académie royale de Belgique

Membre de l'Académie pontificale des sciences sociales

Président de l'Association des anciens élèves de l'École normale supérieure, 1989-2003

Principales publications

Histoire des États-Unis, 1959

Contribution à L'Histoire du catholicisme en France (André Latreille, dir.)

Les États-Unis devant l'opinion française (1815-1852), 1962

Les congrès ecclésiastiques de Reims et de Bourges (1896 et 1900), 1964

La droite en France : de la Première Restauration à la Ve République, 1968 et 1982

Forces religieuses et attitudes politiques en France, 1965

Atlas historique de la France contemporaine (1800-1965), 1966

Le gouvernement de Vichy et la Révolution nationale, 1972

Introduction à l'histoire de notre temps, T. I, l'Ancien-Régime et la Révolution, 1750-1815, le XIXe siècle, 1815-1914, T. III, Le XXe siècle, de 1914 à nos jours, 1974

L'anticléricalisme en France, de 1815 à nos jours,1976

Vivre notre histoire,1976

Édouard Daladier, chef de gouvernement, 1977

Les catholiques dans la France des années 1930,

La règle et le consentement, 1979

Les droites en France, 1982

40 ans de cabinets ministériels, 1982

Le retour de De Gaulle, 1983

Essais d'ego-histoire, 1987

Notre siècle (1918-1995), 1988

Valeurs et politique, 1992

Histoire de la France religieuse, 1992

Âge et politique, 1991

La politique n'est plus ce qu'elle était, 1993

Paul Touvier et l'Église, 1992

Le catholicisme français et la société politique, 1995

Le fichier juif, 1996

Atlas de l'histoire de France,

Religion et société en Europe, la sécularisation aux XIXe et XXe siècles, 1998

Une laïcité pour tous, 1998

La politique est-elle intelligible ?, 1999

Regard sur le siècle, 2000

Le christianisme en accusation, 2000

La République souveraine, la vie politique en France (1879-1939), 2002

Le siècle dernier, 2003

Le nouvel antichristianisme, 2005

Les droites aujourd'hui, 2005

L'invention de la laïcité,

Pour en savoir plus : http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=696

Conducteurs d'entretiens

CC 04 03 A, 10 juillet 2006

Numéro de la plage Sujet de la plage Durée de la plage
1 Annonce et présentation du séminaire de recherche 01:15
2 Origine familiale de R. Rémond 04:01
3 Premières influences culturelles 05:47
4 Premiers intérêts politiques 04:13
5 Influence de la presse 01:28
6 Unité politique familiale. Munich ou la guerre 03:03
7 Le militantisme avant guerre, le milieu associatif 02:35
8 Études 02:12
9 Rencontres intellectuelles estudiantines, lectures 03:55
10 La guerre. La classe 39 02:08
11 L'offensive de mai 1940. Le repli sur Bordeaux. Clermont-Ferrand. L'Ain. La vie militaire. 02:25
12 La vie en zone libre. Quelques officiers gaullistes. 01:46
13 Réflexions et lectures politiques. Prémices d'une réflexion d'historien 03:00
14 La démobilisation en octobre 1941. Reprise des études. 01:56
15 Rentrée d'octobre 1942 à l'ENS. La vie à l'École. Les études 01:47
16 La population sociale de l'ENS ; choix politiques des étudiants 04:02

CC 04 03 B, 03 mars 2004

Numéro de la plage Sujet de la plage Durée de la plage
1 Positions politiques de R. Rémond à la Libération, entre gaullistes et communistes 04:02
2 Le crédit accordé au maréchal Pétain en 1940 n'était pas nécessairement opposé à la France libre 01:17
3 Évolution et position personnelle de R. Rémond à la Libération. Ambiguïté occasionnelle des actions politiques de R. Rémond. Ambiance de politisation intense de la Libération. Éventail politique du moment. Regard sur l'action de De Gaulle, jouant « la politique du pire ». Effets de son départ le 20 janvier 1946 03:06
4 Regard sur les deux projets de Constitution. La stratégie du RPF 02:51
5 Être historien et communiste. Rapide évocation d'Alain Touraine, de François Bédarida et de Jean Charbonnel. Le « groupe des Annales » : évocation de Lucien Febvre et de Marc Bloch. Évocation de François Furet et d'Emmanuel Le Roy-Ladurie. Longue évocation d'Annie Kriegel
04:09
6 L'enseignement. Parcours professionnel. La recherche. Les écrits. 09:43
7 La direction de recherches à Nanterre. Les assistants. Les jurys de thèses d'état à partir de 1965-1966 04:32
8 La légitimité de l'historien et la gestion du temps (fonctions à l'ORTF à la demande de Joël Le Teule). Importance de la formation continue 04:23
9 Perception de cette multi-activité par le milieu scientifique. L'« histoire délaissée ». Plaidoyer pour les archives 03:56
10 L'histoire au service de la justice 02:21

CC 04 03 C, 03 mars 2004

Numéro de la plage Sujet de la plage Durée de la plage
1 Genèse de Nanterre. Évocation de François Crouzet 03:02
2 Développement de la faculté dans un terrain vague en 1965. Arrivée de Paul Ricœur. Évocation de la Sorbonne entre 1949 et 1953 03:47
3 Importance de l'architecture spécifique à l'enseignement. Le surnombre à la fin des années 1960. L'ouverture successive de nouveaux bâtiments. Collaboration avec le ministère de la Défense 01:54
4 Le recrutement des élèves lié à la proximité géographique. Les communes limitrophes présentent un milieu social contrasté 02:58
5 Mixité sociale forte, élément déclencheur de la révolte de 1968 00:41
6 Isolement du « domaine » de Nanterre. La gare de la « Folie Nanterre ». Évocation d'Olivier Guichard. Le problème de l'insécurité. Développement de la faculté avant la rentrée 1967 04:54
7 Rentrée 1967 : la première grève. L'ouverture de la résidence universitaire, gérée par le CROUS 03:07
8 L'UNEF et les groupuscules idéologiques. Premières actions. Importance de la résidence universitaire 01:38
9 Traumatisme ressenti par le corps enseignant, désavoué par les étudiants. Crise morale et clivage. Premiers tracts et cocktails Molotov 01:14
10 L'« incident de la piscine » de janvier 1968. Les premiers policiers. 01:13
11 Importance symbolique du 22 mars. Rôle des enseignants en sociologie. Évocation d'Henri Lefebvre 02:10
12 Occupation de la salle du conseil 01:33
13 Début d'intérêt des médias pour le mouvement. Évocation du doyen Pierre Grappin. Absence de réaction des pouvoirs publics. Internationalisation du mouvement. Les jeunes socialistes allemands. La guerre du Viêt-Nam. Attentat du 20 mars contre l'American Express. Premières arrestations 03:01
14 La rentrée de Pâques. Les 1er et 2 mai. Écho favorable du mouvement auprès de l'ensemble des étudiants. Importance des éléments sociologiques 01:58
15 Les « journées anti-impérialistes ». Importance de la rumeur. Le GUD d'Assas. Occupation des amphis empêchant un cours de R. Rémond. Évocation du doyen Grappin et du recteur Jean Roche. Fermeture de la faculté et déplacement des « enragés » à la Sorbonne 02:46
16 À la mi-mai, réflexion sur l'avenir de l'Université. Naissance de dissensions entre les enseignants : l'organisation des clivages, par goût politique, par discipline 09:52
17 Évocation de P. Ricœur 00:52
18 Longue évocation du doyen Grappin. Le traumatisme de 1968 sur le corps enseignant 03:50

CC 04 03 D, 24 mars 2004

Numéro de la plage Sujet de la plage Durée de la plage
1 Précisions apportées par R. Rémond 01:01
2 Pierre Riché en octobre 1965 ou 1966 00:51
3 R. Rémond part faire une tournée de conférences de douze jours en Italie le dimanche 5 mai 1968. Évocation de Jean-Marie Mayeur 02:16
4 La presse italienne au lendemain de la nuit du 10 au 11 mai en Italie 00:30
5 Réactions de certains enseignants. L'aggravation de la situation 00:38
6 Le vendredi 17 mai : grève générale, retour à Paris 00:27
7 Une réunion à Nanterre le samedi 18 avec Frédéric Mauro, P. Riché, etc. Convocation des étudiants et enseignants en assemblée générale 02:42
8 Décision prise au cours de cette réunion 04:32
9 Le doyen de Nanterre P. Ricœur 00:33
10 La reconstitution de la faculté 00:35
11 Retour sur les circonstances de l'assemblée générale. Les événements marquaient la fin d'un certain type d'université 01:10
12 Mouvements ministériels. Rencontre avec Jacques Delors 01:40
13 Réaction d'Edgar Faure 00:48
14 La faculté de droit de Philippe Malaurie 01:24
15 Une révolution d'historiens ? 02:52
16 Contacts avec la Sorbonne. Le projet de Vincennes. Jacques Droz et Jean-Baptiste Duroselle 01:48
17 L'après-68 et les années suivantes 01:49
18 La mi-septembre 68. Évocation de P. Ricœur. Départ de P. Grappin 02:00
19 Le projet de loi Edgar Faure 01:01
20 La loi du 12 novembre 1968 et ses conséquences 02:00
21 Les élections universitaires de février 1969 05:31
22 Le Conseil transitoire de gestion. Élection de P. Ricœur en avril 1969 et de R. Rémond comme assesseur 00:45
23 Contestation de la nomination de R. Rémond par « les gauchistes ». 00:49
24 Fonctionnement satisfaisant de l'Université jusqu'à février 1970 01:10
25 Retour sur une « péripétie » en décembre 1968 : le contrôle des entrées. Réunion à Matignon avec Maurice Couve de Murville et E. Faure 02:11
26 Les circonstances du contrôle des entrées et l'échec de l'opération 01:51
27 Analyse des raisons de cette décision politique 02:32
28 Fonctionnement « normal » de l'institution. Retour sur les circonstances de l'élection d'avril 1969. 02:57
29 Février 1970 : les commandos gauchistes et la « banalisation » du domaine de l'Université. Évocation d'André Giraud. Problèmes policiers. Évocation d'Olivier Guichard et de Maurice Ulrich 03:27
30 Réactions violentes aux décisions d'A. Giraud. Évocation de la personnalité de P. Ricœur. 02:45
31 Les deux journées du début mars 1969 02:57
32 Démission de P. Ricœur, intérim de R. Rémond et exigences. 02:15

CC 04 03 E, 11 juillet 2006

Numéro de la plage Sujet de la plage Durée de la plage
1 Fin février 1970 : la banalisation du domaine de la faculté. Fatigue du doyen Ricœur et intérim de R. Rémond. Incidents des 2 et 3 mars 1970. Démission de P. Ricœur et intérim de R. Rémond, qui se trouve en position éligible. Exigences de R. Rémond et élection avec une majorité des 2/3. 03:03
2 Rapport de R. Rémond avec les différents « partenaires » de l'Université et la municipalité communiste de Nanterre. Réaction des enseignants à la banalisation du domaine. Les vigiles. 04:05
3 Retour sur les raisons du départ de P. Ricœur 02:15
4 Rapports avec les médias 03:11
5 La presse de province et la désinformation 03:16
6 La gestion interne et externe. Le personnel administratif 01:59
7 Le personnel enseignant 00:50
8 Les enseignants opposés à la réforme. 01:40
9 La défiance des juristes à l'égard des lettres. L'UNI. La contestation. 02:55
10 Comment conserver l'image d'un démocrate en demandant parfois l'intervention des forces de l'ordre ? 02:40
11 Apport personnel de cette expérience. La violence jusqu'en 1972. 02:45
12 La gestion des crises et des grèves 02:14
13 La gestion d'une Université par un universitaire. La nécessité de poursuivre la recherche et l'enseignement 02:43
14 La fin de la présidence (1976). Bilan 01:21
15 La règle et le consentement (1979) 02:19
16 Livre d'historien ou mémoires ? 01:09
17 À Nanterre, R. Rémond, témoin ou historien ? 03:01
18 « Cette expérience n'a pas modifié ma façon de travailler, mais infléchi ma vision de la société ». La part de l'imprévu. 02:41
19 Regards sur 1968 en 2004. « Sur le moment, j'ai un peu partagé le point de vue des étudiants. Ce fut un révélateur de quelque chose de latent. 68 a marqué un infléchissement des rapports dans la société » 02:54
20 « Je suis à la fois un auteur et un enfant de 68. J'y ai été jeté et ça m'a changé ». 02:04
21 « 1968 a enraciné mes convictions démocratiques. La règle et le consentement »
01:57
22 Pourquoi R. Rémond a accepté ce questionnement ? 02:03
23 « Avec un historien, même jeune, je n'ai pas besoin de refaire les questions, contrairement aux médias ». 01:15
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