L’alleluia Levita Laurentius appartient à une tradition relativement bien définie.
Sur le plan mélodique, Karl Schlager mentionne quatre possibilités : deux adaptations sur les alleluia Nonne cor nostrum et Laetabitur justus et deux mélodies originales en mode de sol, la première d’après Bénévent VI.39, f° 153 (mélodie A), la seconde d’après le Graduel de Saint-Yrieix, Paris, BnF lat. 903 f°107 (mélodie B).
La mélodie B est celle qui contient aussi une variante littéraire importante dans le verset :
« Laurentium bonum opus operatus est qui per signum crucis caecos illuminavit et thesauros ecclesiae dedit pauperibus »
Le Graduel de Bellelay, avec quelques petites variantes mélodiques par rapport à la leçon du Graduel de Saint-Yrieix, donne la mélodie B. C’est celle que l’on a aussi :
- dans le Graduel d’Andenne f° 188 (Andenne 1) mais la mélodie est bémolisée dans le répons.
- dans le Graduel prémontré Paris, BnF lat. 833, f° 211 mais dans cette source l’alleluia est suivi d’une séquence et un large mélisme inexistant dans la version de Bellelay figure sur le mot -thesauros. Un bémol est indiqué sur la fin du mélisme du répons.
-thesauros ecclesiae, Bellelay, f. 326
-thesauros ecclesiae, Paris, BnF lat. 833
- dans Verdun 753, f° 207 avec la particularité suivante. Dans le manuscrit de Verdun, la leçon mélodique est celle de la tradition B jusqu’au mot –illuminavit et la mélodie diffère sur la variante textuelle.
Olivier Cullin