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La catalogue thématique édité par Karl Schlager donne pour cet alleluia trois mélodies différentes toutes en mode de ré : Graz 807, f° 112 (mélodie A ThK 115), Bruxelles II/3823, f° 77v (mélodie B ThK 129), Bénévent VI.39, f° 35v (mélodie C ThK 152).

La leçon mélodique du Graduel de Bellelay s’inscrit dans la tradition de la mélodie A mais avec de notables différences. Comme dans le Graduel d’Andenne (Andenne 1, f° 105) et le Graduel prémontré, Paris BnF lat. 833, f° 109v, cette version est transposée sur la. Dans ces trois versions, la présence d’un bémol indiqué à la fin du répons altère la modalité de et donne un mode de mi sur la.

Sur les mots -nobis loquerentur, la transposition est altérée au profit d’un remodelage mélodique privilégiant fa par rapport à la version de Graz donnée comme référence par Schlager. Cela montre que le mouvement mélodique est solmisé dans la version de Bellelay « ut-ré-mi-fa-fa »là où l’absence de tout altération dans Graz laisse planer un doute sur la possible bémolisation du si.

- nobis loquerentur, Bellelay f. 203
- nobis loquerentur, Bellelay f. 203

- nobis loquerentur, Graz 807, f° 112
- nobis loquerentur, Graz 807, f° 112

Le mélisme sur –loquerentur  connaît une fortune diverse. Aucune tradition ne donne exactement la même chose. Le Graduel de Saint-Yrieix, Paris BnF lat. 903, f° 82v montre d’autres variantes mélodiques.

Olivier Cullin