L’incipit de la pièce est transposé lors de sa répétition.
La communion Tu mandasti est utilisée deux fois dans le Graduel de Bellelay :
lors du cinquième jour de la troisième semaine du Carême,
lors du dix-neuvième dimanche de la Pentecôte.
A la seconde apparition, l’incipit est transposé et légèrement modifié (voir description). Originellement écrit sur C, il est rehaussé d’un ton, sur D.
Incipit, Fer. V Hebd. III Quad, Graduel de Bellelay
Incipit, Dom. XIX Pent., Graduel de Bellelay
Outre la modification de la clivis, la solmisation est identique pour des interprétations hexacordales différentes : sol sol fa (ou mi) sol la sol. L’un est lu selon l’hexacorde par « b carré » et l’autre selon l’hexacorde par « b rond ».
Il est tout à fait possible de chanter l’intégralité de la pièce sur D sans que cela altère la mélodie. Ces différentes représentations musicales montrent que les notateurs accordaient une importance toute relative aux hauteurs solfégiques. Selon toute vraisemblance, cette communion a pu être chantée transposée à différents moments de l’année liturgique. Il s’agit dans tous les cas d’une même pièce dont l’identité se caractérise d’abord par son mouvement neumatique. Les différences d’interprétations de hauteurs constituent des détails subsidiaires.
Jocelyn Chalicarne