Lieu de résidence du possesseur : Leyde
Profession du possesseur : libraire
Type de profession du possesseur : Autre
Date de naissance du possesseur : [entre 1632 et 1646]
Date de mort du possesseur : 12-19/07/1694
Sexe : Homme
Note(s) biographique : Felix Lopez de Haro est né à Leyde, entre 1632 et 1646, de David Lopez (ou Lopes) de Haro, né vers 1602, imprimeur à Leyde de 1637 à 1656, et de Elisabeth Van Sambix, une sœur de l’imprimeur d’Utrecht Joannes van Sambix. Barbara Elzevier, née Lopez de Haro, une sœur du grand-père de Félix, Pieter Honestus Lopez de Haro, était l’épouse de Mathijs Elzevier de la célèbre famille d’imprimeurs de Leyde. Felix Lopez de Haro épouse Anna Vromans, une sœur du maire de Leyde, Jacob Vromans. Il meurt à Leyde en juillet 1694, dans la semaine du 12 au 19. Il est attesté imprimeur à Leyde de 1654 à 1693 (sa devise est immortalitati) et organisateur des ventes aux enchères de bibliothèques à Leyde du 17 novembre 1666 au 4 octobre 1689. Apparemment le 24 janvier 1692 il s’est inscrit au matricule de l’université de Leyde : on mentionne à cette date « Felix Lopes de Haro, Typographus thesium Collegii Gallici (+ Gratis inscriptus) ». Il arrête le commerce des livres en 1693, et disparaît peu après la vente de ses livres. Bibliographie : J.A. Gruys et C. de Wolf, Thesaurus 1473-1800, Nederlandse Boekdrukkers en boekverkopers, met pllatsen en jaren van werkzaamheid, Nieuwkoop, 1989 ; Ledeboer, Alfabetische lijst der Boekdrukkers, Boekverkopers en Uitgevers in Nord-Nederland, Utrecht, 1876 ; Bücherkataloge als buchgeschichtliche Quellen in der frühen Neuzeit, sous la direction de Reinhard Wittman, Herzog August Bibliothek Wolfenbüttel, 1984 ; David en Felix Lopez de Haro (1627-1694), Boekverkopers op het Rapenburg over de Academie, Leiden, 1985.
Titre du catalogue : Catalogus librorum theologicorum, juridicorum, medicorum, miscellaneorum & gallicorum, tam compactorum quam incompactorum, e bibliopolio Felicis Lopez, qui publica auctione distrahentur in officina Joan. Du Vivié, bibliopoliae lugdunensis
Genre du catalogue : Catalogue de vente
Identification de l'éditeur : dit aussi Jan ou Jean. Leiden : 1678-1728
Année d'édition : 1694
Format : 8
Collation : [18 p.] – p. 25-59 – [4 p.] –
Nombre de pages : 147
Pièces liminaires : Avis au lecteur
Méthode de classement des documents dans le catalogue : Méthodique autre
Objets vendus en dehors des imprimés : Musique - Autres
Notes sur ces objets : À la suite des in-12 dans la partie des livres reliés, quelques lignes en néerlandais donnent une liste d’objets divers : « Eenige schoone Pakketten, met Disputen, &c. Een Handviool. Een curieus silver Sak Horologen. 2 Boekkekafen. 1 Deegen. 1 Partisaan. 1 Roer. 2 Pakkisten ».
Nombre d'articles vendus dans le catalogue : 4088
Note(s) sur le catalogue : Le catalogue est divisé en deux parties : les livres reliés (compacti) et les livres non reliés (incompacti). Les livres reliés sont classés par format (in-folio, in-quarto, in-8, in-12) et chacun de ces formats donne lieu ensuite à un classement méthodique, qui est globalement le suivant : théologie, droit, histoire etc. ou médecine etc. À la fin de la première partie viennent les livres omis, classés par format, en prolongeant la numérotation des articles qui avait été utilisée précédemment pour chaque format, puis un appendice pour les livres de médecine qui eux aussi s’insèrent dans la numérotation. La deuxième partie, celle des livres non reliés, est classée par matière (théologie, droit, médecine philo etc., mélanges, livres « françois », histoire littérature etc.), et à l’intérieur le classement est alphabétique. Malgré le système de reprise des ouvrages omis, intégrés dans la numérotation, certains numéros ont disparu (les réclames et la pagination permettent de relever l’absence de certaines pages) : on peut se demander s’il s’agit d’un oubli ou si on a volontairement enlevé certains ouvrages de la vente. Le catalogue est rédigé en latin, mais l’avis aux acheteurs est traduit en néerlandais. Les ouvrages en langue vernaculaire sont imprimés en italique, tandis que les ouvrages en latin sont en caractères romains. Il y a beaucoup de livres imprimés en français, la plupart des ouvrages sont récents (ils datent des deux dernières décennies), et il y a une dominante des livres de théologie.L’édition est peu soignée (titres courants fautifs, qualité d’impression inégale, mise en pages irrégulière, chiffres souvent inversés, pages imprimées de travers) et très dense : nombreuses abréviations (le nom des villes : Amst., Antw., L. Bat.…, et parfois seulement ibid.), informations minimales sur chaque ouvrage, très condensées, sur une seule ligne (souvent on a seulement titre, auteur et date, mais parfois aussi lieu d’édition, nombre de volumes, reliure, indication d’illustrations), ponctuation restreinte. L’avis aux acheteurs fait état d’une somme de 5 chalques par florin que doivent acquitter les acheteurs : cela correspond à un impôt municipal. Il prévient que les acheteurs doivent payer tout de suite, ce qui prouve qu’il s’agit d’une vente publique, comme c’est la coutume aux Pays-Bas. Si les livres achetés ne sont pas retirés dans les trois semaines après la fin de la vente, le libraire peut en disposer. Enfin l’avis aux acheteurs précise que les intéressés sont priés d’être présents à la vente à 9 heures du matin et à 14 heures. Ces informations correspondent bien à ce que dit Otto S. Lankhorst des usages entourant les ventes de livres en Hollande (Les ventes de livres et leurs catalogues, XVIIe-XXe siècle. Actes des journées d’étude…, Paris, École des chartes, 2000). C’est Jean du Vivié, un autre libraire de Leyde spécialisé dans les ventes aux enchères, actif de 1678 à 1728 (devise : ab uno vita), avec qui Lopez de Haro avait déjà travaillé, qui s’est chargé de la vente et du catalogue fait à cette occasion. La vente a été annoncée dans le Oprechte Haarlemsche Courant du 6 février au 11 mars 1694. Elle a commencé le 15 mars et a duré les jours suivants après qu’on eut vérifié que les livres non reliés étaient tous complets. Tout n’a pas été vendu puisque un an plus tard, le 11 juillet 1695, paraît une annonce dans le Oprechte Haarlemsche Courant pour annoncer la vente de livres restants de Felix Lopez, et la British library possède un catalogue de vente de 1697, Catalogue reliquorum caeterumque rarissimorum […] librorum Felicis Lopez (dum viveret), bibliopolæ Lugdunensis. En fait, ses livres ont donc été vendus au cours de trois ventes : le 15 mars 1694 par Johannes du Vivié ; le 11 juin 1695 par Johannes van Binnenvest ; en 1697 par Pieter van der Aa. Ce catalogue de 1694 ne figure pas dans les inventaires de catalogues de vente (Vandenhole ; Van Selm ; Pollard ; Blogie). Il est particulier puisque ce n’est pas un catalogue de vente d’une bibliothèque, mais un catalogue de vente d’un fonds de libraire (ce qui explique la séparation entre livres reliés et livres non reliés, la supériorité numérique de ces derniers, qui sont deux fois plus nombreux, la contemporanéité des ouvrages vendus).
Ressource(s) numérique(s) : 
Date de consultation de la notice : 25/05/2016