[...] chansons politiques assez médiocres m’amenait un ami de mon frère , A. Imbert , ex-gérant du Peuple souverain de Marseille 1 . Longtemps proscrit en Belgique , Imbert avait été compromis gravement dans les affaires d’avril 1834 2 . Arrêté, il s’était évadé en juin de Sainte-Pélagie 3 en compagnie de quelques autres, notamment Marrast , Crevat , Vignerte , Kersausie , etc. Profitant d’une loi d’amnistie, il était rentré en France . Chargé de lettres de mon frère , dirigeant alors un journal à Charleroi 4 , il était venu voir ma famille et avait demandé à me voir.
Après quelques compliments réciproques,
Imbert
et
Étienne Martinault
voulurent m’emmener dîner avec eux. Impossible
,
leur dis-je. Et je leur racontais notre folie. Bien
, dit
gaiement
Imbert
. - Alors nous dînerons
ici et malgré nos quarante ans, mon cher
Étienne
, [...]